Samedi soir. Les bougies se consumment silencieusement derrière moi. Pas un fil d'air ne traverse la pièce. Je suis étendue sur le sol, avachie sur moi-même. La guirlande éléctrique d'étoiles d'il y a deux ans ne fonctionne plus. Signe du destin?... C'est encore un de ces soirs où je ne m'accroche qu'à peu de choses. Films, musiques, tout cela s'est envolé je ne sais où. Peut-être non loin de moi. Tout me semble vieilli, comme de sombres images du passé défilant sur un écran aux allures anciennes, obscènes. Et puis j'ai réouvert la boîte qui rappele les souvenirs. Ces lettres, ces mots, des photos. Parfois ces erreurs commises. Je ne sais pas vraiment comment réagir quand je l'ouvre, cette boîte. Si je dois me montrer franche face à moi-même, ou bien craquer, et laisser ressortir cette faiblesse qui m'habite. Aujourd'hui, c'était la seconde proposition qui est apparue. Comme un second souffle. Je voudrais l'impossible. Je voudrais retourner en arrière.